Passons sur les heures grises, barbouillons-les de bleu,
il y a quand même un toit du monde où subsiste une raison,
rappelons-nous en...



toit-du-monde


Vous me direz que c'est un peu facile de faire le vieux sage, le cul posé sur un sommet pentu, loin du brouhaha néfaste et des terreurs journalières, avec rien d'autre à foutre que de regarder passer les aigles...

Détrompez-vous, rien n'est plus compliqué, plus instable, rester perché au milieu du grand vide, il faut, pour le moins, posséder un fessier adhérant et une absence totale de vertigo, la sagesse vient sans doute ensuite...


A moins que ce ne soit la sagesse qui vous ait poussé là… Bien sûr… Et que vous ne manquiez pas d'équilibre, puisque vous y êtes arrivé.

Alors je vous rassure: des toits du monde, il y en a certainement plusieurs pas très loin de chez vous, et plus facile d'accès. N'exagérez pas, sortez de votre voiture, au moins une demi heure de marche, un toit du monde ça doit aussi un peu se mériter...

il faut que ça surplombe, que ce soit bien dégagé… Et tant pis si c'est le toit de la tour G, montez à pied… Penchez-vous sur le truc, oui, penchez-vous bien-bien... vous voyez comme vous êtes petit, comme le reste est grand…

Voilà c'est pas plus loin que ça, la sagesse, celle du toit du monde.
Tant pis s'il vous faut crapahuter pour la saisir… Confrontez vous au naturel...

pour le reste, je vous la souhaite succulente...


PS: bien entendu, il faut impérativement mettre son téléphone mobile hors d'état de nuire avant de tenter l'expérience, sous peine de passer à côté de la révélation, tout en se truffant la carcasse d'ondes satellitaires...


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Bob P.